mercredi 5 mai 2010

La rémission

Voilà le mois de Mai qui s’amarre à mon port
Quand le jour s’allonge et la nuit rétrécit
J’ai oublié l’hiver et changeant de décor
Mon cœur s’ouvre à l’amour et mon âme s’éclaircit

J’avais cru un moment sombrer dans la folie
Tout me paraissait triste ô noir paysage
Mais une petite étoile si gaie et si jolie
Est venue dans mon ciel chasser les gros nuages

Mon âme était peinée et mon cœur morose
Comme un orphelin j’avais soif de tendresse
Quand un petit soleil réchauffa toute chose
Qui paraissait avant inondée de tristesse

Je voyais chaque jour ma vie s’amenuiser
Plus d’espoir aucune joie ne pointe à l’horizon
Quand un jet de lumière est venu attiser
La flamme qui s’éteignit au fond de ma maison

Jusqu’au miel dans ma bouche est devenu amer
J’étais transformé en spectre maladif
Alors j’ai pris la route qui mène à la mer
J’ai plongé dans ses bras m’éloignant des récifs

Ainsi j’ai pris le large sans rien emporter
Ni l’odeur des cauchemars ni le souffle des démons
Je naviguais au loin sans vouloir m’arrêter
Le vent poussait la voile et gonflait mes poumons

J’ai découvert des îles et de très beaux rivages
Des choses auxquelles avant je n’ai jamais songé
Dans ma nouvelle vie j’ai fait le grand ménage
J’ai conjuré la peur ainsi que le grand danger

J’ai appris à sourire comme un nouveau né
Par-dessus mon épaule je voyais ma névrose
Qui enfin par miracle m’avait abandonné
Alors subitement je devins virtuose

J’appréciais la musique ainsi que les parfums
Je pouvais versifier avec autant d’allant
De toutes les belles choses j’avais toujours plus faim
Enfin je peux chanter et jouer du violon

Que n’ai-je pas souffert de ma folie profonde
Cet odieux voile noir ne m’a jamais quitté
La bête pernicieuse, la créature immonde
Elle est morte, ô bonheur j’ai la sérénité

Ainsi j’ai vu la mer et tous les océans
La paix est revenue et le calme me berce
Quelque chose me dit qu’il reste derrière l’écran
Certaines figurines qui attendent l’averse

J’ai rêvé d’être marin ou même chamelier
A moi les grands espaces le rêve du poète
Il m’arrive de plonger ma plume dans l’encrier
Pour créer le désert et la mer dans ma tête.

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