vendredi 3 septembre 2010

Les charlatans

Quand la plume m’a en vain
Coiffé sur le poteau
Du destin d’écrivain
J’ai mis un écriteau

Je cherche encore la plume
Et au mieux le Kalem
Ecrire, soigner les rhumes
Où est donc le dilemme

Le scribe est fatigué
Et le médecin aussi
Ma muse, tu m’as largué
La médecine m’a déçu

Si je pouvais écrire de petites amulettes
Que je vendrais au Souk
Pour les tours de passe-passe mis dans ma musette
J’enlèverai l’écriteau et porterai le bouc

Je serai guérisseur et je me guérirai
Par onctions et mensonges ordonnés
Une fois guéri lorsque je mourrai
Tout ce que j’ai cru vrai sera désordonné

Pitié pour les malades qui attendent le miracle
Qu’il soit dans l’ordonnance, dans le talisman
Peut-être dans les deux cas y voit-on un oracle
Il faut pour faire un mur du sable et du ciment

Alors à bien y voir le destin m’a gâté
D’aucuns préférant l’or et d’autres le platine
Dans ma solitude je me dis en aparté
Les rumeurs de la ville sont celles de la colline

Si j’avais le courage de choisir l’errance
Je traverserai le monde d’Alger à Calcutta
J’apprendrai à connaître les diverses croyances
Celles de tous les prophètes et celles des Mahatmas

Le monde n’est qu’illusion
La vie un mirage
La pensée allusion
A tous les bavardages

Qu’allons nous faire demain que nous n’avons pas fait
Le nouveau siècle s’annonce avec un autre linge
L’histoire de l’homme s’écrit à l’imparfait
Mon frère virtuel doit remonter au singe pour se ressourcer.

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