Quand la plume m’a en vain
Coiffé sur le poteau
Du destin d’écrivain
J’ai mis un écriteau
Je cherche encore la plume
Et au mieux le Kalem
Ecrire, soigner les rhumes
Où est donc le dilemme
Le scribe est fatigué
Et le médecin aussi
Ma muse, tu m’as largué
La médecine m’a déçu
Si je pouvais écrire de petites amulettes
Que je vendrais au Souk
Pour les tours de passe-passe mis dans ma musette
J’enlèverai l’écriteau et porterai le bouc
Je serai guérisseur et je me guérirai
Par onctions et mensonges ordonnés
Une fois guéri lorsque je mourrai
Tout ce que j’ai cru vrai sera désordonné
Pitié pour les malades qui attendent le miracle
Qu’il soit dans l’ordonnance, dans le talisman
Peut-être dans les deux cas y voit-on un oracle
Il faut pour faire un mur du sable et du ciment
Alors à bien y voir le destin m’a gâté
D’aucuns préférant l’or et d’autres le platine
Dans ma solitude je me dis en aparté
Les rumeurs de la ville sont celles de la colline
Si j’avais le courage de choisir l’errance
Je traverserai le monde d’Alger à Calcutta
J’apprendrai à connaître les diverses croyances
Celles de tous les prophètes et celles des Mahatmas
Le monde n’est qu’illusion
La vie un mirage
La pensée allusion
A tous les bavardages
Qu’allons nous faire demain que nous n’avons pas fait
Le nouveau siècle s’annonce avec un autre linge
L’histoire de l’homme s’écrit à l’imparfait
Mon frère virtuel doit remonter au singe pour se ressourcer.
Ce blog est dédié à Djaffar MESSAOUDI, auteur des poèmes et aphorismes qui vont suivre au fur et à mesure que le temps le permet. Notre médecin/poète de campagne est né le 16 Mars 1950 à Ait Saada. Il exerce la profession de médecin à Beni Yenni.
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